J’écris cet article pour dissiper les confusions que l’on entend souvent autour de ces 2 jours importants qui sont mélangés et associés entre eux comme de la farine et de l’eau…il en résulte une pâte mole et confuse qui perd toute sa puissance de commémoration. Je partage également avec vous des idées pour célébrer nos défunts, les reconnaître et les remercier.
Le 1er novembre, c’est la Toussaint. La Toussaint n’est point la fête des morts comme on le voit souvent mais, comme son nom l’indique, la Fête de Tous les Saints. C’est aussi, d’un point de vue Celtique, la Fête de Samain (ou Samhaïn) c’est-à-dire le début de la nouvelle année celte. Notons d’ailleurs qu’en France, nous sommes largement imprégnés de cette culture celtique et druidique, même si elle n’a survécu à l’Inquisition qu’en milieu ‘initié’.
Le lendemain (le 2 novembre), c’est la Fête des Morts, Fête des Âmes ou Commémoration de nos défunts. C’est ce jour-là qui est consacré pour célébrer nos chers disparus.
Ce n’est que par commodité et parce que le 1er novembre est férié, que la Toussaint est généralement le jour où l’on va au cimetière mais il s’agit d’une confusion avec la Fête des Défunts.
Comment célébrer nos défunts le 2 Novembre?
La Fête des Âmes qui ont « quitté leur corps physique » comme le disent si joliment les Indiens. Quelle joie ! Ce corps physique qui nous pèse parfois tant… disparu ! Chouette alors ! Les âmes peuvent voler là où elles veulent. Quelle chance ! Malheureusement, ceux qui sont toujours là, encore sur Terre, sont souvent tristes et parfois inconsolables du départ de leurs proches. L’histoire de la mort, si taboue dans notre société, commence souvent avec le départ d’un grand-père ou d’une grand-mère. Ensuite, cette mort s’étend tel un fléau et peut faucher un papa, une maman, un frère, une sœur, pire, un enfant ! Et puis aussi, d’autres membres de la famille, des amis, des collègues, des connaissances, etc.
On dit que le deuil c’est passer par 4 phases : le déni, la colère, la dépression puis l’acceptation. C’est juste mais un peu théorique !
Alors que faire ? Pleurer bien entendu et exprimer sa peine, c’est sûr ! Nous sommes des êtres humains avec des émotions, alors contrairement à ce que nous enseigne la société, exprimons-les : pleurons ! Jusqu’à ne plus pouvoir respirer, ne même plus avoir de larmes… A ce moment-là, souvenons-nous de respirer profondément : une grande inspiration, puis une longue expiration. Oui, encore. Recommençons ! Et à cet instant-là, rappelons-nous que nous sommes encore vivants : donc donnons-nous le droit de continuer d’exister. Oui, encore une profonde respiration !
Mais comment continuer de vivre sans elle, sans lui, sans eux ? En le leur expliquant. Oui, oui, ils nous entendent parfaitement. En leur parlant. Tout simplement. Avec amour et compassion. Car, et ils n’en avaient peut-être pas conscience, chacun d’entre nous est créateur de sa vie. De son déroulé. Et de la fin de la pièce, du tombé de rideau. Nous sommes tous à la fois l’acteur principal et en même temps le metteur en scène de notre propre existence. Un superbe one man/woman show. Et à chaque instant, nous pouvons décider de changer le cours de la pièce, l’ambiance, un acte, écarter un personnage gênant du script, etc. Ou alors, au contraire, nous pouvons fuir nos responsabilités, notre mission d’âme, le sens même de notre incarnation sur Terre… ça s’appelle démissionner et confier la gestion de la pièce à un autre. Mais alors ce démissionnaire pourra accumuler les problèmes, catastrophes, tomber malade…bref, autant de signes que nous envoie notre essence divine pour nous indiquer que nous faisons fausse route. Libre choix de les entendre et de changer la pièce de théâtre, ou pas. Libre arbitre de chacun d’entre nous. En tant que proches, nous pouvons seulement accompagner l’autre avec bienveillance mais nous ne pouvons pas agir à sa place. Libre à lui, à elle, à eux de choisir le tombé de rideau lorsque le metteur en scène est fatigué.
Pardonner :
Quoi qu’il arrive, moi je dis surtout : pardonnons-lui de nous avoir fait du mal en nous abandonnant ici sur Terre. Pardonnons-lui de nous avoir fait du mal lorsqu’il/elle était vivant/e : il/elle ont surement fait de leur mieux dans la situation en question même si cela nous a peut-être blessé, à l’époque. Remercions nos ancêtres d’avoir existé ; sans eux nous ne serions pas là. Remercions-les tous d’avoir été présents et de nous avoir permis de grandir, de murir, d’intégrer des leçons, etc.
Célébrer :
Pensons donc à eux avec joie, avec amour, avec compassion et souhaitons-leur bon vent, bonne route. Faisons mieux qu’un bouquet de chrysanthèmes. Allumons de belles bougies de toutes les couleurs sur les tombes et allons célébrer la vie au cimetière ! Musiques joyeuses obligatoires et rires d’adultes, et d’enfants, plus que bienvenus ! Ne retenons-pas les défunts avec notre tristesse, nos peurs et/ou nos colères. Laissons-les partir. Libres. Et heureux d’avoir quitté la scène. Notre allègement émotionnel et notre joie de vivre leur permettront à eux de s’élever vers d’autres sphères. Arrêtons d’applaudir l’acteur de ce one man/woman show et sortons des gradins afin qu’il/elle puisse descendre des planches, quitter le théâtre et rentrer chez Lui/Elle.
Bref, par amour pour eux, nous avons l’obligation de nous détacher d’eux pour leur donner cette liberté de rejoindre leur Paradis !
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